En Zones de santé de Karisimbi, Kirotshe et Mweso, PAP-RDC permettent aux jeunes de comprendre leur santé sexuelle et reproductive

Dans le cadre du projet S-3G (Stabilité – Genre, Guichet unique et Gestion de la chaîne d’approvisionnement des produits essentiels de la SSRAJ ), PAP – RDC a été retenu comme organisation de mise en œuvre au Nord – Kivu, dans les Zones de santé de Karisimbi, Kirotshe et Mweso dans l’encadrement des jeunes en éducation sexuelle. Dans ces zones de santé, des plus en plus des mythes sur la santé sexuelle disparaissent.

S-3G (Stabilité – 3 G (Genre et Garantie communautaire, centres à guichet unique et gestion de la chaîne d’approvisionnement des produits essentiels de la SSR) est un projet implémenté au Nord et au Sud-Kivu depuis mars 2021. Réalisé en consortium (Cordaid, Heal africa, Living peace, I-peace et PAP-RDC), il se focalise sur deux thématiques : prévenir et réduire les violences basées sur le genre ainsi qu’à améliorer la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents.

Dr Justin Ndaliko en pleine sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive

« Ici, PAP-RDC, accompagne les organisations communautaires de base dans l’encadrement des jeunes à travers les espaces sûrs en zones de santé de Karisimbi, Kirotshe et Mweso (dans quatre aires de santé pour chaque Zone de santé) en éducation sexuelle complète.  L’objectif est de faire en sorte que les jeunes incluant les populations marginalisées et vulnérables ; en particulier les jeunes filles et garçons de 10 à 24ans (ado-jeunes) aient la possibilité de faire des choix éclairés sur leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive et que ces droits soient respectés », explique Docteur Justin Muhindo Ndaliko, chef de projet.

Préparer l’avenir des jeunes et adolescents

Dans cette perspective, ce projet contribue à l’encadrement de la jeunesse ainsi que des médiations ou plaidoyers faits en faveurs des jeunes par les parents et des leaders religieux formés en Education Affective et Relationnelle, l’accès gratuits aux soins pour des questions des IST (Infections sexuellement transmissibles, conseils ou éducations des prestataires de santé ainsi que sur le choix éclairé sur la santé reproductive ou planning familial.

Dans ces zones de santé, des jeunes se retrouvent sans emploi et se sentent délaissés, marginalisés ou rejetés et nombreux finissent par la délinquance sexuelle ou se faire enrôler dans des groupes armés. Il y avait ainsi nécessité de les encadrer et de les informer pour une vie communautaire garantie.

« Notre cible est constituée des jeunes de 10 à 24 ans,. Selon plusieurs recherches, durant cette tranche d’âge, la personne n’a pas encore atteint la maturité et on peut prendre une décision sans l’analyser. Il y a ainsi nécessité d’encadrer des jeunes de cet âge pour préparer leur avenir », poursuit Docteur Justin Muhindo Ndaliko avant de préciser que c’est à que beaucoup de parents abandonnent aussi leurs enfants.

Distinguer Mythes et réalités

Cet encadrement se fait en modules selon trois catégories des cibles. La première catégorie est des ado-jeunes filles et garçons de 10 à 14 ans. Plusieurs transformations physiologiques apparaissent à cet âge chez les garçons comme chez les jeunes filles : voix, barbes,… mamelles, menstruations,… « Il faut ainsi bien gérer l’adolescence. Nous leur expliquons le comportement à adopter lors du tel ou tel autre changement physiologique. Puis que cela crée de fois des paniques chez certains ».

Un module de 12 chapitres avec un complément sur le cycle menstruel ainsi que sur le conseil pendant les règles est mis à la disposition de cette tranche d’âge. L’objectif est de contribuer à l’éducation affective et relationnelle en famille, briser la résistance entre jeunes et parents sur la sexualité.

La deuxième catégorie est celle des « adolescentes-mères». Ce sont des jeunes filles de moins 20 ans et qui ont déjà des enfants. Ces jeunes filles sont souvent manipulées et se sentent déçues. « Après des séances d’encadrement et des sensibilisations, comme nous sensibilisons des filles, des parents et des leaders, certains parents nous ont affirmé qu’ils se sont réunis avec leurs filles (mères adolescentes). C’est une des réussite du projet ».

Encadrement des parents en éducation affective et relationnelle en famille à travers le module Papa et Maman d’où viennent le bébé

Enfin, il y a la catégorie des jeunes filles et garçons situés dans la tranche d’âge de 15 à 24 ans. A cet âge on pense beaucoup connaître, pourtant de la manière vague et erronée. C’est l’âge où on a du mal à distinguer « Mythes et réalités ». ceux-ci sont encadrés par d’autres jeunes issus des associations qui s’intéressent aux questions de santé.

Selon Dr Justin Ndaliko, et même des parents et des leaders religieux ont été formés en Education Affective et Relationnelle non seulement pour faire la médiation ou plaidoyer en faveur des jeunes au sein de leurs familles mais aussi briser certains tabous de société. « Plusieurs jeunes recourent par exemple au préservatif lors des rapports sexuels. Quand on discute avec eux, nombreux vous disent que c’est pour la contraception. Pourtant c’est aussi pour lutter contre les IST. C’est ainsi qu’on organise des séances pour expliquer la bonne manière d’usage », précise Dr Justin Ndaliko.

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